À l’occasion de la 3ᵉ édition de la biennale du kamishibaï, la Bibliothèque de la Part-Dieu a organisé le 17 novembre 2023, une journée professionnelle consacrée au kamishibaï en se focalisant sur les expériences menées en France et aussi à l’étranger. Conférences et rencontres étaient au rendez-vous, ainsi qu’une grande partie des membres de notre collectif.
La journée a été très riche d’expériences partagées telles que comment chacun utilise le kamishibaï dans son travail et selon le public visé… Et comme nous sommes très sympas (es), nous vous indiquons les liens de chaque intervention, au cas où vous aimeriez en savoir plus sur le kamishibaï. C’est étonnant tout ce qu’on arrive à transmettre avec ce moyen-là. On en est convaincus mais on s’étonne toujours de découvrir toujours d’autres potentialités.
Avant tout, petit retour en arrière. Vous vous souvenez ? En août 2021 nous avons eu la joie de participer au festival international Beli Delfin à Piran, que Jelena Sitar et Igor Cvetko ont créé en Slovénie. Eh bien cette fois, ce sont eux qui sont venus afin de nous faire part de leur parcours et de partager leur expérience avec le public français. Inutile de vous dire l’immense plaisir que nous avons eu de nous retrouver. Ici pour les écouter.
Puis Yuiko, toujours présente car on ne saurait se passer d’elle dans notre collectif, bien qu’éloignée de quelques 10 000 km, nous a rejoints en visio depuis le Japon et nous a expliqué ses techniques pour dire des histoires lorsqu’on ne maîtrise pas la langue du public avec le kamishibaï sans paroles. On connaissait le kamishibaï comme outil de narration universel mais là il devient encore plus qu’universel. Plus qu’universel ? Ici pour écouter
Après toutes ces informations, une pause déjeuner est bien méritée. Mais auparavant, il est bien tentant de faire un petit tour sur le petit marché du kamishibaï, car nous avons toujours faim de kamishibaï d’autant que nos copines d’Ultramobile, Catherine Chion et Carole Gentil présentent leurs spectacles. Peut-être aurez-vous la chance de les voir un jour, car ils étaient nombreux autour de leurs stands à s’intéresser à leurs créations.
Autre grand moment avec Tara Mc Gowan, universitaire, autrice, conteuse, kamishibaïste, en visio également. Elle nous a partagé son expérience nord-américaine pour favoriser l’autonomie des personnes âgées, des étudiants handicapés, aux besoins spécifiques grâce aux caractéristiques uniques du kamishibaï. Elle nous a montré comment utiliser les différents types de « nukikata » (techniques de manipulation) pour créer du suspense, donner l’impression de mouvement ou ajouter un élément de surprise. Ce fut une intervention riche d’enseignements. Ici pour écouter
Fanette, la nôtre, celle du collectif (mais on n’en connait pas d’autres) touche autant le cœur des tout-petits que celui des professionnels de la petite enfance avec ses kamishibaïs. Mais comment fait-elle ? On a pu en discuter avec elle lors d’un temps d’échanges autour de la pratique du kamishibaï avec le jeune et très jeune public
Et enfin, Myriam Foucher, bibliothécaire, lectrice et formatrice kamishibaï, et co-organisatrice de cette journée, nous a présenté un projet basé sur la création de kamishibaïs plurilingues initiés par l’association DULALA (d’une langue à l’autre) et mené avec la BML auprès de grandes sections maternelles. L’éducation plurilingue et interculturelle est un enjeu majeur pour l’école du 21ᵉ siècle.
Ici pour écouter
Après tout ça, pour clôturer en beauté cette journée très enrichissante, comme nous ne voulions pas nous quitter ainsi, nous sommes allés boire un verre et nous avons parlé de devinez quoi ? De Kamishibaï !
Photographies de V. Lefebvre