Cet été, Yuiko Tsuno a été invitée en Slovénie et au Pérou avec son kamishibaï.

Yuiko Tsuno en Slovénie

Du 21 à 24 août 2019, elle s’est rendue à Pilan en Slovénie, sur le rivage de la mer méditerranée et en Croatie, pour le deuxième festival international du kamishibaï intitulé Dauphin Blanc. Elle a retrouvé ses amis artistes de kamishibaï qu’elle avait déjà rencontrés en 2018, à l’occasion du premier colloque international du kamishibaï de Ljubljana.

Une trentaine de personnes présentaient leurs créations. Yuiko a présenté trois œuvres, dont deux œuvres en slovène, langue qu’elle est en train d’apprendre. À Pilan, les échanges avec les artistes slovènes, serbes et croates l’ont beaucoup touchée par leurs approches artistiques et poétiques du kamishibaï. Souvent au Japon, on parle du kamishibaï d’une façon catégorique, c’est-à-dire qu’on pratique soit le Gaito Kamishibaï, soit le Kamishibaï éducatif.

Ici, les artistes s’expriment seulement avec poésie et leur recherche est sensible, profonde. Ce n’est pas du Gaito, ni de l’éducatif, juste une expression poétique. Jelena et Igor, les organisateurs du festival lui ont partagé ceci : Si on n’est pas connecté à soi-même, on ne peut pas toucher le cœur du public.

Oui, le kamishibaï est la fenêtre du cœur. Quand on ouvre les trois volets du kamishibaï, c’est comme si on ouvrait les portes du cœur de l’artiste. À l’intérieur des portes, se niche le jardin intérieur.

Vous pouvez découvrir son interview en français, et son kamishibaï en slovène.

Yuiko Tsuno au Pérou

Du 26 août au 9 septembre, Yuiko a poursuivi son voyage à Lima, au Pérou.
Pepe Cabana Kohachi et sa femme Tatiana l’ont accueillie chaleureusement chez eux. Pendant deux semaines, Pepe et Yuiko ont présenté leurs kamishibaïs à Lima, dans des bibliothèques et des écoles. Yuiko a appris qu’il y avait beaucoup d’immigration japonaise au Pérou et les descendants des immigrés, appelés les nikkei, se sont bien intégrés à la culture péruvienne. L’arrière grand-père de Pepe est un immigré japonais, et son arrière grand-mère une Ayacucho du Pérou. Pepe a fusionné ses deux racines familiales, le Gaito-kamishibaï et le Retablo de Ayacucho pour créer ses propres kamishibaïs.

Yuiko est très sensible à l’alliance de ces deux cultures. Le butaï de Pepe est peint par un artisan authentique de Retable de Ayacucho. Pepe incarne un personnage qu’il a inventé, un artiste de rue du Gaito-Kamishibaï de l’époque, nommé Kichiro-san. Partout, Pepe et Kichiro-san ont été accueillis avec enthousiasme par les enfants. 
Yuiko a également été impressionnée par l’accueil de ses propres histoires sur ce lointain continent, baigné d’une culture très différente de la sienne. 

Voici son kamishibaï en espagnol.

Grâce à ces deux voyages, Yuiko a appris que le kamishibaï parle à tous, au-delà des différences de langue. Le Kamishibaï crée du lien et de l’amitié. De retour, elle a créée une nouvelle histoire L’aventure de Lico, dans laquelle elle raconte que parler des langues différentes, n’empêche pas l’amitié de fleurir.