Cet été, trois membres du collectif ont été invités à Piran en Slovénie, pour participer au 3e festival international de kamishibaï Beli Delfin (dauphin blanc) organisé par Lutke Zapik. Cet événement était inespéré en cette période particulière. Il a pu avoir lieu car les représentations de kamishibaï ont une jauge réduite, ce qui permet de respecter les distances de sécurité.

Fanette, Yuiko et Lydie ont été reçues chaleureusement par Igor et Jelena, les organisateurs à l’initiative du festival, qui sont aussi reconnus pour être les parents du kamishibaï Slovène.

Du 20 au 23 aout, une quarantaine d’œuvres slovènes, serbes, italiennes, et françaises ont été présentés dans la lignée du Tezukuri kamishibaï. C’est une forme de kamishibaï « fait main » où chaque artiste écrit, illustre, et interprète ses propres kamishibaï. À cette occasion Fanette, Yuiko et Lydie ont présenté leurs œuvres, dont de nouvelles créations.

Lors du festival, le public et les artistes étaient amenés à voter pour leurs œuvres préférées. Le prix du public s’intitule Beli delfin, le prix des artistes Morigenos. Yuiko a eu l’honneur de recevoir les deux prix avec son kamishibaï Mélusine qu’elle a interprété en Slovène. Fanette a eu la joie de recevoir le 3e prix du Beli delfin et le 2e prix Morigenos avec son kamishibaï Maïs qu’elle a aussi interprété en Slovène.

Photo: Ubald Trnkoczy

Durant le festival, des master class étaient proposées à destination des artistes. Des visioconférences ont permis l’intervention de spécialistes venant du Canada, du Japon et de Porto Rico. Ces personnes ont abordé la question du pouvoir du kamishibaï dans diverses situations de crise (guerre, séisme, ouragan).

Les membres du collectif ont été amenés à présenter leur groupe, ce qui a suscité un grand intérêt de la part des slovènes. Ces derniers ont fait part de leur motivation à imaginer une future collaboration franco-slovène. Les filles étaient également très enthousiastes face à ces échanges.

« Je suis extrêmement reconnaissante d’avoir été invitée à Piran. Merci à Igor et Jelena ! Merci à tous les participant pour leur travail et leur bienveillance ! C’était ma première représentation kamishibaï d’après confinement, j’étais vraiment ravie d’ouvrir les portes de mon butaï à cette occasion. Cette expérience m’a grandement interrogée sur la valeur que l’on donne à l’art et à la culture dans nos sociétés. Je rentre convaincue du fait que Piran est la capitale européenne du kamishibaï, et j’espère pourvoir participer à cette Europe artistique et culturelle à l’avenir ! » Fanette

Photo: Ubald Trnkoczy

« Le Festival International du Kamishibaï Béli Delphin est comme le repas de Noël. Chaque artiste trouve sa place comme s’il était au sein de sa propre famille. On se régale des échanges et des créations des autres, puis chacun rentre chez lui, nourri, comblé et encouragé. J’ai l’impression que j’ai trouvé ma famille du kamishibaï artistique, du kamishibaï en tant qu’expression personnelle. Piran est devenue ma ville de cœur du kamishibaï ! J’espère que l’amitié que nous avons pu nouer avec les artistes restera toujours solide et que nous pourrons continuer à nous enrichir de nos créations. J’ai déjà très hâte d’y retourner l’année prochaine ! » Yuiko

Photo: Ubald Trnkoczy

« Cette rencontre était assez exceptionnelle. Ce sont vraiment des personnes à connaître… les organisateurs comme les artistes côtoyés pendant ces quelques jours m’ont nourrie. On repart avec l’impression de quitter la famille. Enfin, en ce qui me concerne… Cela m’a fait beaucoup de bien, particulièrement en cette période trouble, d’être au contact d’humains pleins d’espoir, enthousiastes… Le public était là, lui aussi, porteur. Cela m’a fait un bien fou aussi de le retrouver, j’avoue, malgré la barrière de la langue. C’est d’ailleurs quelque chose qui me questionne : cette histoire de langue dans le kamishibai. Partager nos œuvres traduites ou en VO par exemple… mais je sens que je vais m’égarer là… Hahaha… note pour plus tard… » Lydie

Nailepša hvala !
Se vidimo naslednje leto !